Dijon-Luxeuil

Nous sommes à Luxeuil-les-Bains, petite ville thermale de Haute-Saône, depuis ce midi. La Franche-Comté nous a ouvert ses portes samedi, en laissant derrière nous « notre » Bourgogne, traversée d’Est en Ouest depuis Nevers.

Cette dernière semaine aura été moins éprouvante que la première du point de vue météorologique mais plus spectaculaire ! Après notre séjour à Dijon chez André, Brigitte et Clémentine, qui ont généreusement accepté notre demande d’hébergement de dernière minute, nous avons repris la route jeudi sous un ciel orageux qui ne présageait rien de bon pour la nuit. Après avoir erré une bonne partie de l’après-midi dans des zones industrielles, nous avons suivi les indications pour une forêt aménagée. Au final, l’endroit aurait pu être idéal sauf que le sol était inondé. Vers 18h30, alors que le ciel noir se refermait sur nous, et que nous étions au seuil du découragement, une dame à qui nous venions juste de demander si elle connaissait un endroit où planter la tente, nous a gentiment conduit chez elle. L’orage a alors éclaté et une averse de grêle s’est abattue sur nous. Mais contre mauvaise fortune bon cœur, ce qui devait être une petite place sur la pelouse s’est finalement transformée en une chambre au premier étage.

La nuit a été difficile pour Yanaël, fievreux depuis quatre jours, nous avons donc décidé de nous rendre chez le médecin vendredi matin. A peine rentrés dans le cabinet médical, le verdict est tombé, Yanaël souffre d’une laryngite. Le médecin, très intéressé par notre aventure, en a profité pour nous bombarder de questions sur la logistique du voyage. Au vu de notre situation, il a préféré nous prescrire une batterie de médicaments. Yanaël a donc eu droit à de la ventoline, de la bécotide, des antibiotiques et à un magnifique baby inhaler qui occupe une bonne place dans la remorque.

La nuit suivante aura été moins confortable mais bien protégée tout de même. Nous avons monté la tente sous un abri à bois et avons pu manger et dormir au sec en regardant tomber la pluie. Elle nous avait déjà bien mouillée toute la journée avec de fortes averses et a continué pratiquement sans relâche toute la soirée et la nuit.

Mais c’est le lendemain que nous avons pris conscience de l ‘ampleur de la situation. Nous savions qu’il avait beaucoup plu depuis les derniers jours, un ami nous a même envoyé un message nous informant des risques d’orages dans la région, mais nous n’avions pas imaginé que la région toute entière était sous l’eau ! Sur la place du village de Fontaine-Française, les gros titres de la presse locale ne parlaient que d’une chose : toutes les rivières débordent. La ville de Pont où nous avions dormi vendredi dernier a été évacuée. La ville de Semur en Auxois l’a également été en partie.

Nous voulions suivre la Saône mais la route était complètement inondée, les champs se sont transformés en lacs, les rivières en fleuves et les ruisseaux en torrents. Apparemment, le phénomène est rare, les habitants n’ont pas vu chose pareille depuis les années 60, surtout aussi tard dans la saison.

Nous pourrions dire que ce début de voyage aura été un véritable baptême !

L’après-midi de samedi a laissé place à de belles éclaircies et c’est sous un beau soleil que nous sommes arrivés à Champlitte où nous avons été accueilli par Nicolas, Claudine et Lila.

Finalement, les deux derniers jours auront été une alternance de soleil et de nuages. De petites routes en sous-bois ou longeant des champs de Colza, jaunes vifs. Les prairies et les parcs sont également fleuris et nous rappellent que le printemps est bien installé. Nous avons dormi près de terrains de sport dans des petites communes, entourés de pissenlits. Les couleurs sont belles, les températures sont douces et les routes encore gentiment dodelinantes.

Nous avons passé notre 500e kilomètre ce matin. Et nous devrions attaquer les Vosges demain !

 

 

 

5 commentaires sur “Dijon-Luxeuil

  1. On pense à vous chaque jour et on vous soutient. Sandrine, ton fidèle destrier te mènera toujours à bon port, aie confiance, il est programmé pour ne pas te lâcher!!!!!

    Enormes bisous à NOS aventuriers!

  2. C’est le printemps! et avec le retour des beaux jours on apprécie la nature verdoyante gorgée d’eau, et on s’apprête à ressortir de la cabane les outils de jardinage trop longtemps délaissés. Mais, à vélo, comment fait-on ? Est-ce bien raisonnable de jardiner quand on fait un voyage à bicyclette? Oui c’est raisonnable et c’est même possible. Et cette semaine, VELO JARDIN, le supplément jardinage de La Pédale en folie vous propose Perfect Grass, le gazon qui pousse sur du béton…alors pourquoi pas sur un porte bagage? ou sur un guidon ?
    Du gazon sur mon vélo, si j’veux

  3. Merci de nous faire rêver , et j espère que notre ancienne région vous plairamalgré son relief.
    Biz on pense à vous.

  4. Coucou,
    Quel courage !!! On suit vos aventures avec admiration… On boit un petit coup à votre santé et on pense bien fort à vous …
    Bisous de nous 8
    Carole, Sophie, Le Bof, Le Kenyan du Finistère, et les loulous

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