Istanbul

Nous sommes arrivés à Istanbul samedi 9 novembre. C’est une immense joie qui nous a envahie quand nous avons pénétré à l’intérieur de l’appartement que nous avions réservé. Nous avons passé la première journée enfermés, à profiter de ce confort intérieur, principalement de la baignoire, de la machine à laver et du wifi, accessoires devenus précieux ces derniers mois.

DSC_3823Il faut dire que nos dernières semaines à vélo nous ont demandé beaucoup d’effort. Nous avions ralenti la cadence mais nous ne nous sommes presque pas arrêtés en un mois. S’ajoutant à la fatigue, nous commencions aussi à stresser à l’idée d’affronter le capharnaüm du trafic stambouliote. Nous nous sommes dits qu’une arrivée en bus serait plus adéquate. Mais voilà, à mesure que nous nous rapprochions de cette ville tentaculaire, les solutions alternatives de transport s’envolaient les unes après les autres. Les bus dotés de larges soutes que nous avions vu dans les petites villes traversées, devenaient de plus en plus petits et nous réalisions peu à peu que cette solution n’en était plus une. Nous avons imaginé autre chose. Rejoindre les environs de l’aéroport et prendre un ferry qui nous aurait emmené au centre-ville. Mais là encore, quand nous évoquions cette possibilité, les gens nous répondaient que les ferrys n’accepteraient pas notre chargement si facilement. D’autres, nous conseillaient d’emprunter le périphérique, estimant qu’il n’y avait aucun danger si nous restions bien sur notre droite même si tous les voyageurs à vélo qui se sont rendus à Istanbul disent le contraire. Que faire ?

Nous avons tenté de rejoindre l’aéroport. Nous n’avions pas de carte détaillée si bien que nous avons été obligés de demander notre chemin à de nombreuses reprises. Et là, difficile d’obtenir de réponse précise. Pour certains, l’aéroport était à 5 kilomètres, pour d’autres à peine 30, et d’autres encore tout juste 20. Nous nous sommes finalement arrêtés dans une station service ne savant trop que faire et avons décidés de faire de l’autostop. Nous avons prié très fort pour voir apparaître un homme parlant un peu anglais au volant d’une petite fourgonnette vide et se rendant à Istanbul. Le miracle s’est produit et un gentil monsieur nous a accepté à bord de sa petite camionnette et a même poussé le vice jusqu’à nous emmener au pied de l’appartement que nous avions loué. Il faut croire que ma récente profession de foi a porté ses fruits…

Deux semaines plus tard, nous quittons Istanbul ravis. Les batteries sont rechargées, le matériel est nettoyé. Elouan était tout content de revoir ses grands-parents et d’avoir de nouveaux livres. Nous avons pu nous reposer, profiter une nouvelle fois de vacances en famille et nous balader dans cette ville incroyable et grandiose. Nous avons bien fait nos touristes et visiter de fond en comble les quartiers de Beyoglü et du Sultanahmet. Après deux semaines, nous nous sentons quasiment chez nous. En plus, les propriétaires de l’appartement ont été d’une gentillesse absolue, nous apportant régulièrement de petits plats succulents pour les enfants. Ça en devenait presque gênant à la fin. Nous n’appréhendons cependant pas le départ, nos cuisses trépignent presque d’impatience à l’idée de se faire à nouveau malmener et les calories emmagasinées ne demandent qu’à se faire brûler.

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Si tout va bien, nous devrions prendre un bateau pour Bandirma demain et longer la côte jusque Biga avant de nous arrêter une petite semaine chez des hôtes Warmshower qui tente de monter un écovillage. Triple satisfaction (le double effet kiss cool + un), c’est notre première demande Warmshower acceptée à l’étranger et l’occasion de donner un coup de mains à, nous l’espérons, une bande de joyeux hippies. Même si pour l’instant, Durukan a plus l’air geek que poilu. Nous verrons bien. De plus, les prévisions météo pour la semaine prochaine ne sont vraiment pas bonnes et nous préférons voir la neige tomber, confortablement installés à l’intérieur.

 

La météo dictera la suite de notre voyage. S’il refait assez chaud, nous descendrons la côte turque à vélo mais si le froid s’installe, nous serons bien obligés de nous rendre au sud plus rapidement….Affaire à suivre….

PS : les photos bientôt.

7 commentaires sur “Istanbul

  1. Ca fait plaisir de voir que va bien ! Il a du rigoler le coiffeur non ? Excellent, j’adore ! C’te tête !
    Des bises, bon vent pour la suite !

  2. Vous êtes magnifiques, vous voir et vous parler nous a fait fait énormément plaisir! Bonne route et surtout restez prudent, ne changez rien vous êtes parfaits!

  3. Sensationnel, alors stop ou encore?!!
    pour vous accompagner en musique vers l’Asie je vous propose ça si vous ne l’avez pas encore écouté http://www.sourdoreille.net/rone-notre-direct-a-lolympia-ce-jeudi/ en espérant que ça vous plaise
    j’ai bien aimé la photo du passage de ronan chez le coiffeur et sa tête de « yeah baby »
    j’espère que toute la famille a profité de cette halte stmbouliotes pour se reposer et recharger ses accu, on pense bien fort à vous et bien sur nous attendons avec impatience la suite de votre carnet de voyage
    grosses bises hivernales et bons bains de soleil, ça qui sont à venir vont valoir leur pesant de cacahuètes ou plutot leurs centimètres en plus autour des mollets!!

    The SSAAR company

  4. Quand je pense que vous avez déjà séjourné chez une bande de joyeux hippies sans vous en rendre compte: c’était chez nous… Bon, d’accord, on est une bande de deux, au point de vue capillaire, c’est pas vraiment ça, on est bien camouflés, mais il s’agit quand-même d’un authentique (et réussi) retour à la terre… On est en Crete, comme des coqs en pâte, superbement accueillis dans une des très rares regions côtière qui n’ait pas été dévastée par le béton … Un vrai coup de chance, incroyable….!!! Bon, j’espère qu’on se reverra en France, puisquon s’est constamment loupes pendant nos voyages parallèles. A+

  5. P.S. Si vous voulez, on pourrait faire une tentative de skypage, on est là jusqu’à au moins mercredi 4 décembre.
    Et, pour parfaire la conversion de Ronan, on lui conseille bien sûr comme Saint Patron, Saint Panachrantou.

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