Décidément, nous sommes vraiment chanceux. Deux fois plutôt qu’une. Après les inondations en Côte-d-Or, nous avons eu droit à nos inondations en Allemagne ! Il a tellement plu la semaine dernière que nous n’avons pas été étonné lorsque les rivières ont commencé à déborder de leur lit, nous n’aurions cependant jamais imaginé qu’un événement d’ampleur nationale était entrain d’avoir lieu. Ils disent que c’est une « Kataaasssstroffeee » ! Nous avons pu voir la largeur du Danube quadrupler en quelques jours mais c’est dans le sud-est, à Passau, que les dégâts ont été les plus importants. Il parraît que le niveau de l’eau est monté de 12,5m. C’est une chance que nous ayons décidé de ne pas le suivre plus longtemps car nous aurions été forcé de trouver un autre itinéraire. À partir de Maxheim, toutes les routes le long du fleuve étaient bloquées.
En plus notre histoire avec le Danube n’aura pas été un fol amour. Les quatre jours en sa compagnie, de Ulm à Donauworth, auront été les plus mouillés et inintéressants depuis notre départ. La piste cyclable sur ce tronçon passe principalement dans des forêts exploitées, pas très jolies, avec comme chemin des pistes caillouteuses et boueuses qui nous ont poussées à suivre la route principale traversant surtout des zones industrielles et commerciales, exposées au vent et à la pluie. Dans ces conditions, nous utilisons toutes les possibilités pour passer nos pauses protégés. Car c’est finalement lorsqu’on s’arrête de pédaler que ça devient pénible. Lorsqu’on avance, bien habillés, avec veste et pantalon de pluie, sur-chaussures imperméables, capuche et gants, et que l’on ne ressent ni le froid, ni l’humidité, on s’y plairait presque. C’est donc une gare, un espace restauration de centre commercial, un petit kebab et quelques abris bus qui nous auront servi d’abris pour nous réchauffer en regardant la pluie tomber et le vent souffler. Mais c’est beaucoup plus difficile de repartir lorsqu’on est à l’intérieur…
Toutefois, dimanche dernier, après quatre jours de pluie et de camping sauvage bien mouillé, en quittant l’abri bus où nous avions grignoté, et en imaginant monter la tente sous la pluie, j’ai dit à Ronan « ce soir, on s’organise pour faire assez pitié et se faire inviter ». Je ne croyais pas si bien dire ! En allant remplir notre vache à eau au robinet près de l’église du village, une famille nous a abordé. Nous avons répondu à toute leurs questions et en avons profité, comme d’habitude, pour demander conseil pour un endroit où monter la tente. Mais plutôt que de nous inviter chez eux, ils sont repartis dans leur voiture en nous trouvant bien courageux et en nous laissant sous la pluie, avec notre courage un peu humide et fripé dans nos chaussettes. Nous avons donc décidé d’opter pour la tactique plus directe : aller demander pour planter la tente sur un terrain privé en espérant obtenir une option « intérieure ». Une belle maison avec un immense jardin et un près adjacent s’offrait justement à nous 50m plus bas. Un homme était dans l’entrée lorsque nous sommes arrivés, j’ai donc enchaîné directement ma demande pour camper sur leur terrain. Puis je me suis aperçu que le jardin en question était rudement beau et hyper entretenu. L’homme a hésité et est parti. Il est revenu peu de temps après avec sa femme qui nous a expliqué que tout cela était bien intéressant mais que son jardin était privé. Puis Yanaël a commencé à pleurer et elle a réalisé avec effroi en tournant autour de la remorque qu’il y avait un bébé de 8 mois à l’intérieur. Elle nous a donc fait entrer derechef dans la cour en nous annonçant qu’elle allait nous préparer la chambre d’amis…. Un peu gênés tout de même, nous sommes entrés et avons compris que nous venions de nous inviter dans une maison dont on oserait à peine rêver. Le contraste entre notre état de voyageurs mouillés, boueux et crasseux et leur magnifique demeure cossue et entretenue était tellement frappante que j’ai prié en mon for intérieur pour que le pantalon d’Elouan ne soit pas complètement sale sous son pantalon de pluie. Et je n’ai jamais été si contente d’avoir choisi, lors de la préparation de ma sacoche avant de partir, mon pantalon en lin beige, assez habillé, plutôt que mon vieux pantalon noir, plus confortable mais usé, délavé et deux fois trop grand qui m’aurait fait sentir encore plus clocharde en sortant de la douche. Heureusement, Astrit et Fritz nous ont vite fait oublier notre différence de classe sociale et nous ont reçu comme des princes. Nous avons passé une soirée très agréable en leur compagnie pour repartir le lundi matin, encore sous la pluie, avec une bouteille de vin et du chocolat !
Notre journée de vélo n’aura toutefois pas été très longue. Alors que nous étions arrêtés manger à midi dans un autre abri bus, un homme est venu nous parler. Impressionnés par notre situation mais inquiet devant les conditions climatiques, il est revenu nous inviter à prendre le café chez eux. Sur la table, une pâtisserie et des tasses à café étaient déjà dressées. Nous avons passés l’après-midi à parler de la Bretagne où sa femme et lui sont allés plusieurs fois. Manfred ne cessera pas de répéter « ma Doué » (mon Dieu, en breton) devant nos perspectives de voyage. L’invitation pour la pause Kaffee und Kuchen (café et pâtisserie) s’est transformée en invitation pour la nuit que nous avons vite fait d’accepter. De toute façon nous ne pouvions pas aller très loin, toutes les routes étaient bloquées aux alentours.
Nous avons repris la route mardi sous un ciel de plus en plus clément, pour aller chercher la vallée de l’Altmülh que nous pourrions aisément rebaptiser « la vallée des sexagénaires en balade organisée à vélo ». La journée de mardi à Eichstatt, petite ville étudiante très mignonne, aura servie de pause pour laver tous nos vêtements à la laverie automatique. En partant de chez Manfred et Elsa nous nous étions rendu compte que ce n’était pas leur garage qui puait mais la remorque avec plusieurs vêtements suspendus qui n’avaient jamais réussi à sécher.
Il fait un temps magnifique depuis mardi, soit cinq jours d’affilés, notre record ! C’est tellement bon que nous y croyons à peine !En plus la route jusqu’à Regensbourg était vraiment jolie. Nous avons avancé gaiement sous le soleil, profitant des parcs, bords de rivières et petits villages traversés. Nous restons visiter la ville demain avant de repartir vers la frontière. Nous devrions arriver en République Tchèque mercredi. Prague et les parents de Ronan nous y attendent pour le 24 juin.
Hello, petit mot de la famille Tregoat pour vous encourager et vous envoyer plein de rayons de soleil persistants afin de balayer cette pluie qui décidément vous poursuit depuis le début ! on vous embrasse …plein de bisous à vos loulous.
salut à vous 4, vous auriez du prendre une yourte!! bisous et bonne suite yoyo
LE MEILLEUR RESTE A VENIR! Bonne route les amis à bientôt!
Salut les pt’its loups,
Désolés de ne pas avoir laissé de messages ces derniers temps, mais nous nous sommes démenés nuit et jour pour essayer de vous dégoter un peu de beau temps, ça n’a vraiment pas été facile mais je crois qu’on y est enfin arrivés. Non ne nous remerciez pas c’est bien la moindre des choses que l’on avait tous envie de faire pour vous.
Sandrine, mon inquiétude va grandissante à ton sujet : j’espère que tu prends quand même le temps de lire les information internationale « Plus qu’un mois pour être belle en maillot ! » et avec tout ce chocolat …, laisse donc Ronan se gaver et prends soin de ton corps en faisant un peu de sport par exemple ( natation, vélo…, tout est bon )!
On vous fait de très gros bisous
Ouais!!! Enfin du soleil!
Ici, à Québec c’est la pluie.
Mais on est content quand même.
Surtout de vous savoir au sec.
xxxx
Salut les amis
À croire que vous voulez être au cœur de l.actualite.
Ce lundi sur la matinale de France inter en directe d.istabul (printemps révolutionnaire en Turquie)
Un flash spécial nous détaille les inondations du Danube, les risques dans les montagnes sud de Prague et vers Budapest…
Alors please… Ouvrez l.oeil sur la presse pour ne pas vous retrouver les pieds dans l.eau
Grosses bises. Courage et Fraternité comme dirai Maudui
Faut-il aimer le vélo pour rouler dans de telles conditions!
Merci pour ce partage et à bientôt.
Guillaume (entrevu 3 ou 4 fois en grimpant à Vauzelles)
Coucou les voyageurs.
au fait votre appli dans « notre itineraire » s’arrete en France…
on peut voir où vous etes sur la derniere actualisation.
Mais on ne peut plus voir l’itineraire en continue. Je suis sur que roro aura le temps de mettre son nez la dedans un de ces quatre 😉
un beno curieux
des grosses bises
ne lachez rien !
et oui.
pas eu le temps de mettre à jour notre itinéraire.
Ce sera fait à Prague.
Bises
Ronan
Je pense à vous. BRAVO !
bonjour
contente d’avoir de vos nouvelles.
enfin le beau temps quelle chance car nous avons eu une petite tempête…
on vous attend le 22 juin pour le vernissage de l’expo d’été !
faites demi-tour !
bon courage pour la suite et que du bonheur !
Michelle du centre d’art